Au printemps principalement, plusieurs espèces de chenilles descendent des chênes et deviennent visibles dans nos jardins, sur les murs, les toits ou même à l’intérieur des habitations. Certaines sont totalement inoffensives, d’autres représentent un risque pour la santé humaine. Il est donc essentiel de pouvoir les identifier et de connaître les bons gestes pour prévenir leur installation ou les traiter efficacement.
Le Manteau pâle (Eilema caniola) est une espèce peu urticante que l’on observe souvent sur les murs et toitures. Sa chenille se nourrit principalement de lichens et de mousses, ce qui la pousse à s’installer sur les surfaces couvertes comme les façades ou les toits. Elle peut aussi entrer dans les habitations via les fenêtres de toit ou fenêtres. On la repère entre le printemps et l’été, en particulier après des périodes humides qui favorisent la croissance des lichens. Pour limiter sa présence, un nettoyage régulier des toitures est recommandé, ce qui réduit les ressources alimentaires disponibles. Le papillon, discret, vole entre juillet et septembre.
Le Cul-brun (Euproctis chrysorrhoea) est une espèce urticante. Ses poils microscopiques peuvent provoquer des réactions cutanées sévères, ainsi que des troubles oculaires. Les chenilles apparaissent au printemps et restent actives jusqu’en été. Elles se nourrissent des feuilles de chêne et d’autres feuillus.
Enfin, la Processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) est la plus problématique. Urticante, elle est dangereuse pour l’homme et les animaux en raison de ses poils volatils qui peuvent provoquer des réactions cutanées, oculaires et respiratoires. Les chenilles apparaissent au printemps. Elles forment des cocons sur les troncs et/ou les branches charpentières dès le mois de juin. Le papillon adulte vole entre fin juillet et septembre.
Pour ce qui concerne les traitements, il y a la pulvérisation de Bacille de Thuringe sur les arbres juste au moment de l’ouverture des bourgeons.
Le savon noir dilué à 10% dans de l’eau et à pulvériser est très efficace sur les chenilles.
Enfin, les pièges à phéromones sont une autre alternative.
Il est fortement recommandé de ne pas manipuler les chenilles urticantes sans protection, et de privilégier des interventions précoces, avant que les colonies ne s’installent durablement.
En cas de forte infestation, l’appel à un professionnel s’impose pour une élimination sécurisée et durable.